TOP

Identification
 
Mot de passe oublié ?
S' enregistrer

Publicité

referencement gratuit
référencement marketing
publicite


Acceuil > Projet > PSTE > LES-PILULES-INTELLIGENTES

Quand les pilules deviennent intelligentes

Les modes d'administration de certains traitements médicaux pourraient être bouleversés par la mise au point d'une "pharmacie miniature" autonome.

Le simulateur mis au point en langage C et la librairie graphique Allegro permet de simuler le cas d' un diabète soumis a une pillule intelligente et aux activités quotidiennes.

La prise d'un traitement apparaît souvent comme un véritable parcours du combattant. Certains produits demandent à être délivrés à heures fixes et dans des conditions précises, rendant la médication particulièrement contraignante. Or, ces difficultés pourraient bien cesser d'exister grâce à un appareil mis au point récemment par des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology), à Cambridge (Etats-Unis). Leur microplaquette de silicone est en effet capable de libérer une ou plusieurs substances chimiques sur commande grâce à la dissolution électrochimique des "bouchons" de ses réservoirs.
Le principe est simple. Des réceptacles ayant la forme de pyramides tronquées sont intégrés dans une plaque de silicone de 1,7 centimètres de côtés et de 310 microns d'épaisseur. Leur partie supérieure est recouverte d'une très fine couche d'or combiné à des ions chlorure qui sert d'anode. Une autre bande du métal précieux joue quant à elle le rôle de la cathode. Simple à déposer et à modeler, possédant une faible réactivité avec les autres corps, résistant à la corrosion quel que soit le pH de la solution et surtout biocompatible, l'or constituait en effet le modèle idéal pour la fabrication d'un tel dispositif.
L'application d'un potentiel entre la cathode et l'anode provoque la formation d'un complexe soluble entre les atomes d'or et les ions chlorure. Mécanisme qui entraîne la dissolution de l'anode et libère la substance contenue dans le réservoir. "Ce prototype en compte 34 mais il est possible d'en mettre 1 000 , explique le professeur Robert Langer, co-inventeur* de l'appareil. Ses dimensions peuvent également être réduites à mois de 2 millimètres, ce qui offre de nombreuses possibilités d'applications."

Diagnostic médical, détection et analyse chimique, contrôle de processus industriels... Les perspectives d'avenir sont multiples. L'équipe du MIT mise notamment sur la délivrance de médicaments. En associant la microplaquette à un circuit électronique et à une batterie miniaturisés, il serait possible de l'implanter sous la peau d'un patient. "Chaque réservoir contient environ 25 nanolitres de produit solide, liquide ou en gel , ajoute le professeur Langer. Et chacun d'entre eux peut être ouvert indépendamment des autres. Cela autoriserait la libération contrôlée de plusieurs traitements."
Si, après cinq ans de développement, la microplaquette fait aujourd'hui l'objet d'un brevet international, les recherches ne sont pas pour autant terminées. Il reste maintenant aux américains à définir avec exactitude les modes de remplissage et d'ouverture des réservoirs. Et Robert Langer de conclure que "dans le futur, une sélection rigoureuse de matériaux totalement biocompatibles fera de ce dispositif un véritable implant autonome, une sorte de comprimé intelligent" .

Haut